L'Intelligence Artificielle n'est pas une menace, c'est une opportunité !

Sébastien Foy est Dirigeant du Cabinet Leonard Conseil.

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La France et l'Europe sont très en retard sur le sujet de l'Intelligence Artificielle (lire article).

Lorsque l'Europe prévoit d'investir 200 Mds d'euros au sommet Intelligence Artificielle de Paris, les géants américains que sont Google, Amazon, Microsoft et Meta ont prévu 300 Mds de dollars en 2025 pour leurs seules dépenses d’investissement liées à l’Intelligence Artificielle. Mi-septembre, Oracle et OpenAI annonçaient, quant à eux, un contrat de collaboration d'un montant de 300 Mds de dollars.

Lorsque l'on fait un métier de chasse de tête comme le mien, on est en relation constante avec des candidats et des dirigeants en poste dans des PME, des ETI ou des grands groupes.

Tous vous disent la même chose : l'Intelligence Artificielle c'est ChatGPT ou «on y travaille ».

Pendant que la France et l'Europe réfléchissent à quelle sauce ils vont être mangés, les Chinois et les Américains « mettent le couvert ». L'intervention de D. Trump le 21 janvier de cette année qui annonçait vouloir mettre 500 Mds de dollars dans le projet « Stargate » destiné à bâtir d' immenses Datacenter donnait déjà le ton.

Et pendant ce temps nos entreprises ne prennent pas conscience du danger.

Les faits sont têtus et les entreprises françaises pêchent par leur timidité et leur aversion pour le risque. En témoigne la fuite de nos élites, fraîchement formées dans les meilleures écoles de la République, qui faute de trouver un poste en France partent en Suisse, au Luxembourg, en Asie ou aux États-Unis.

Pas assez expérimentés (sic) lorsqu' on sort de l'école ou « trop chers ». Voilà ce qu' entendent nos jeunes diplômés.

En matière d'investissements, dans l'Intelligence Artificielle en particulier, mêmes causes, mêmes conséquences.

Lorsque les investisseurs et acteurs économiques étrangers trouvent une opportunité de rachat, ils n'hésitent pas et y mettent le prix, alors que les entreprises françaises pêchent par excès de prudence.

Comme j'ai coutume de le dire : la première levée de fonds est française, la seconde européenne et la troisième, qui fabrique les Licornes de demain...est américaine.

Prochaine étape si nous n'agissons pas : les entreprises étrangères transformées par l'IA surperformeront sur nos marchés, gagneront nos clients et recruteront nos candidats !

Pour éviter cette déflagration il faut prendre le taureau par les cornes, informer et alerter nos dirigeants et Conseils d'Administration et surtout entamer la transformation qu'exige l'Intelligence Artificielle dans nos organisations.

Sébastien Foy