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Jamel Metmati est Lauréat du Trophée Cybersécurité, édition 2018.
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La nature humaine artificielle est la capacité à agir et réagir selon les mêmes caractéristiques des critiques de ce qui définit les dangers de l’intelligence artificielle. Elle se base sur nos propres simulations d’interactions codées que nous utilisons dans la société et le monde professionnel.
Celles que nous attendons des autres, celles que nous voulons appliquer pour avancer, celles que nous pouvons réaliser dans le cadre du droit, celles que nous devons utiliser au quotidien. Le tout nous forçant à agir selon un cadre plus ou moins présent, parfois invisible, et qui fait partie du jeu social.
La communication humaine se fait également à travers des réseaux où les simulations sont aussi importantes que l’exercice de la réalité : simulation d’attention générée par des stimulis, désir entretenu par une proximité virtuelle que nous pouvons atteindre, que nous aimerions bien réaliser et qui reste une constante source frustation.
Pourtant, l’exercice de la réalité est toujours présent et elle se rappelle à nous au quotidien lorsqu’une panne ou un problème surgit et quand d’autres réalités se confrontant à la nôtre remettent en cause nos simulations à travers l’inattendu et l’incertitude.
En effet, l’intelligence artificielle entre dans notre quotidien pour gérer nos systèmes complexes de gestion et elle suppose qu’une technologie est capable d’automatiser des tâches aux différentes caractéristiques : vitesse, complexité, pertinence du résultat. L’intelligence artificielle s’initie également à la conversation à travers des robots plus ou moins complexe. Le point commun de son usage reste son carburant : l’énergie, la quantité, la qualité, la disponibilité et l’accés aux données. Aussi, à travers les données, notre propre nature se retrouve dans les intelligences articifielles.
Dès lors, convient-il de nommer "artificielle" une intelligence qui reproduit pour le moment des activités ou des tâches déjà codifiées. Et celles que nous voulons dépasser ne reflètent-t-elles pas un nouvel usage qui sera lui-même codifié ?
La volonté d’intelligence artificielle n’est pas nouvelle et suit notre développement technologique. Sa forme évolue car, de mécanique, elle devient robotique à travers le digital.
L’intelligence articifielle interroge ce que nous sommes, notre singularité et son exercice dans le cadre dans lequel nous nous trouvons.
Que cette compréhension nous pousse à comprendre, imiter et peut être dépasser les processus complexes et les contraintes de la Nature et de l’Espace pour les adapter à notre fonctionnement social, celui-ci montrant que nous agissons en nature articifielle en construisant des environnements spécifiques à nos propres besoins.
13/07/2023