Géopolitique de l’urgence, une question de posture, d’image et de réalités
13/03/2025 - 27 min. de lecture

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Thierry Lafon est Chercheur associé au laboratoire CeReGe (UR 13564) axe Intelligence Stratégique Internationale à l'Université de Poitiers.
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Introduction
L’analyse de l’information disponible en source ouverte dans l’objectif d’informer une cellule de crise, conduit à confronter la différence de perception qu’une posture d’anticipation peut avoir en regard de la stricte communication d’un risque ou d’un impact une fois qu’ils sont avérés ; alors qu’il est souvent trop tard pour prendre des mesures adaptées pour en réduire l’intensité.
Pour en comprendre les ressorts, voici un premier article sur les différentes postures de communication que les autorités concernées ont prises dans la perspective annoncée du cyclone Chido et dans les jours suivants, que nous étudierons ensuite selon 4 prismes d’analyse :
- Réalité objective des conséquences du cyclone
- Postures de communication des différentes autorités
- Dénominateurs communs et différences culturelles
- Perceptions géopolitiques
Dans une seconde publication, nous aborderons la difficile maîtrise de l’information face aux tentatives, jusqu’ici infructueuses mais bien réelles, d’un certain nombre d’acteurs pour médiatiser leur ressenti, pour mettre en lumière des failles ou bien pour alerter sur les impacts et sur leurs conséquences possibles voire probables, soit pour assoir un discours tant victimaire que géopolitique (un ressort couramment utilisé pour faire prospérer un narratif déjà bien ancré) en le distinguant de l’intention louable d’améliorer la situation sur le terrain. En contrepoint, la réalité de l’aide internationale et des polémiques naissantes en sont un autre aspect, qui voit se confronter les annonces à la réalité d’une chaine logistique et à l’engagement total des acteurs pour alléger la souffrance d’une population et d’un territoire gravement affectés et pour remettre en route une activité économique fortement dégradée.
Enfin, dans un troisième article nous détaillerons quel est le rôle de la veille en cellule de crise : celui d’anticiper autant que faire-ce-peu car il est possible de le faire en utilisant la méthode scientifique de formulation d’hypothèses non tautologiques fondées sur des faits qui ne peuvent pas être falsifiés, puis de tenter de falsifier ces mêmes hypothèses jusqu’à ce qu’elles deviennent un paradigme accepté, dans l’objectif de prioriser les risques sur lesquels il convient d’affecter des moyens, mais aussi d’étudier la prise de parole des parties prenantes impactées, impliquées et informées afin d’adapter au mieux et si besoin est, le plan d’action ; en prenant en compte les attendus de leurs émetteurs, comme d’informer sur la réalité des faits qui donne tout son sens aux actions engagées. Si toutefois l’objectif final recherché est d’améliorer l’efficacité d’une cellule de crise, indépendamment de sa nature et de son positionnement dans la chaine d’intervention, d’optimiser les couts liés à sa gestion et accélérer sa résolution, afin d’obtenir en sortie de crise, une position qui tende à renforce la légitimité de l’organisation qui l’a menée et des acteurs qui ont conduit sa gestion. Pour cela, il semble nécessaire que le dispositif de veille respecte les méthodes et les standards les plus élevés de l’Intelligence Economique et stratégique et qui ne se limite pas à de la communication sur les risques et les impacts ; une fois avérés.
I) Anticipation, préparation et perception des différentes approches des autorités concernées par l’aléa Chido
La communication de crise est un enjeu crucial pour les autorités et les médias lors de catastrophes naturelles telles que les cyclones. L'étude des réponses d'urgence des différentes autorités confrontées au cyclone Chido, à travers les sources ouvertes, révèle des disparités significatives dans les stratégies de communication adoptées. Les autorités de Maurice, des Comores, de Mayotte et du Mozambique ont chacune mis en œuvre des plans de communication spécifiques pour informer et protéger leurs populations respectives. Cependant, l'efficacité de ces communications a varié en fonction de la rapidité de la diffusion des informations, de la clarté des messages et de la coordination entre les différents acteurs impliqués. Les médias ont également joué un rôle déterminant en relayant les alertes et les consignes de sécurité, mais leur couverture a parfois été inégale, influençant ainsi la perception et la réaction du public face à la crise.
Pour mener cette analyse comparée, nous avons adopté un plan méthodologique structuré en plusieurs étapes. Tout d'abord, nous avons collecté et analysé les données disponibles en source ouverte sur les réponses d'urgence des autorités de Maurice, des Comores, de Mayotte et du Mozambique. Cette collecte a inclus des communiqués officiels, des rapports d'intervention, des articles de presse et des témoignages de la population. Ensuite, nous avons évalué la pertinence et l'efficacité des stratégies de communication en fonction de plusieurs critères : la rapidité de la réponse, la clarté des messages, la coordination inter-agences et l'impact sur la population. Enfin, nous avons comparé les résultats obtenus pour identifier les bonnes pratiques et les points d'amélioration. Cette approche nous a permis de dresser un tableau complet des différentes réponses d'urgence et de formuler des recommandations pour améliorer la communication de crise lors de futures catastrophes.
Rappel du déroulé des faits
« Formé à partir d'une perturbation tropicale au sud-est de Diego Garcia observée pour la première fois le 5 décembre 2024 et qui s'est progressivement intensifiée en se dirigeant vers le sud-ouest, le cyclone tropical intense Chido, puissant mais de faible diamètre, a été nommé le 9 décembre après avoir subi une intensification rapide. Il a d’abord touché l'archipel d'Agaléga de Maurice dans la nuit du 11 au 12 décembre et atteint un premier pic d'intensité le lendemain. Après que son centre soit passé juste au nord de Madagascar, le cyclone s'affaiblit brièvement mais il reprend rapidement de l'intensité, avant de toucher terre pour la deuxième fois près de Bandraboua, à Mayotte, le 14 décembre. Après avoir traversé le nord du canal du Mozambique, Chido atteint la côte du Mozambique le 15 décembre au sud de Pemba, toujours comme un cyclone tropical intense, et il s'enfonce ensuite dans les terres vers le sud du Malawi ». (1)
Agaléga (Maurice)
Les autorités mauriciennes ont pris plusieurs mesures avant et après le passage du cyclone Chido. Avant l'arrivée du cyclone, la station mauricienne de Vacoas a émis des prévisions météorologiques optimistes, puis conseillé au public d'Agaléga de prendre toutes les précautions nécessaires, y compris de sécuriser les maisons et de se rendre dans des centres d'évacuation. Après le passage du cyclone, qui a causé des dégâts considérables, le ministre du Logement Shakeel Mohamed s'est rendu sur place pour évaluer les dommages et coordonner les efforts de secours. Des travaux de reconstruction ont été immédiatement entrepris par une équipe de la Special Mobile Force (SMF) et du ministère des Infrastructures publiques. Le Premier ministre Navin Ramgoolam a également annoncé des mesures de soutien, y compris l'envoi de fournitures essentielles telles que du riz, de l'eau et des équipements, ainsi que le transfert de personnes nécessitant des soins médicaux vers Maurice à bord d'un avion-cargo indien, qu’il a directement demandé aux autorités indiennes.
J-2 : « Le 10 décembre, la station mauricienne de Vacoas, qui a nommé Chido, prévoyait « qu’il passe entre Agalega et Saint Brandon avec une dégradation du temps et la présence d’une houle cyclonique, pluie. orage, des vents de 25 à 30 km/h et des rafales de l’ordre de 60 km/h dans la première ile ». (2)
J-1 : « Le 11 décembre à 16 heures, cette station conseille au public d’Agaléga de prendre toutes les précautions nécessaires, de garder les maisons sécurisées et de rester à l’intérieur. Les personnes se trouvant dans des habitations non sécurisées doivent se rendre dans un Centre d’évacuation avec leurs kits d’urgence, alors que le cyclone tropical Chido, centré autour de latitude 10.5 degrés Sud et longitude 57.4 degrés Est, soit à environ 85 km à l’Est d’Agaléga, se déplaçait vers l’Ouest à une vitesse de 15 km/h ». (3)
J : « Le 12 décembre, des vents violents (plus de 200 km/h) et la houle (8 mètres) dévastent les deux îles. Face à la violence des éléments, les habitants du Nord ont trouvé refuge dans l'aérogare nouvellement construit, et sur l'île du Sud, des familles ont eu le réflexe de s'abriter sous la table de cuisine » (4)
J+2 : « Le 15 décembre 2024, le ministre du Logement Shakeel Mohamed qui s'est rendu sur place en urgence, a découvert un archipel durement touché : Les écoles, les boutiques, les maisons en tôle ont été dévastées. Les toitures ont été emportées par des vents qui soufflaient à plus de 250 km/h. Des hangars, qui abritaient des gros-porteurs, ont été écrasés et des conteneurs ont été projetés à 50 mètres de leurs emplacements. L'Association mauricienne des Amis d'Agaléga continue de se mobiliser pour récolter des fonds, du matériel, des vêtements, des fournitures scolaires et des vivres pour répondre aux besoins des habitants de l'archipel. (4)
J+5 : « Le 17 décembre, le Premier ministre Navin Ramgoolam a déclaré à l'Assemblée nationale, qu’environ 95 % des bâtiments de l’île du Nord d’Agaléga ont été détruits par le passage du violent cyclone qui a balayé l’archipel avec des rafales atteignant jusqu’à 200 km/h et a confirmé qu’il n’y a eu aucun décès. Le système électrique et des télécommunications n'a pas résisté au passage du cyclone. Les habitations ainsi que les bâtiments – hôpital et poste de police, entre autres – ont été lourdement touchés. Sur l’île de Sud, 98 % des infrastructures ont été grandement affectés. En sus des dégâts matériels, le stock de nourriture a été détruit. 19 personnes qui avaient besoin de soins médicaux ont été transférées vers Maurice à bord d’un avion-cargo indien [dont l’aide a été sollicité par les autorités Mauriciennes]. Des travaux de reconstruction sont déjà en cours avec une équipe de la Special Mobile Force (SMF) et du ministère des Infrastructures publiques, qui s’active sur le terrain. Au Parlement, le chef du gouvernement, a aussi souligné que l’avion Dornier a quitté Maurice les 13 et 14 décembre pour transporter tout ce qui est nécessaire comme le riz, l’eau, la farine, des grains et des équipements, entre autres. De nombreuses personnes et organismes s’organisent pour collecter des dons pour les victimes de Chido ». (5)
Anjouan – Mohéli (Comores)
Les autorités comoriennes ont pris plusieurs mesures avant et après le passage du cyclone Chido. Avant l'arrivée du cyclone, la Direction Technique de la Météorologie Comorienne a fait d’abord mention de prévisions optimistes quant à une perturbation tropicale et rappelé les campagnes de sensibilisation menées depuis avril 2024 afin de préparer la population. Le 13 décembre, les autorités ont averti d'une possible dégradation des conditions météorologiques et ont diffusé des consignes de sécurité, déclenchant l'alerte orange puis rouge pour les îles d'Anjouan et Mohéli. Après le passage du cyclone, qui a causé des destructions matérielles, des blessés légers et des décès en mer, la Direction générale de la sécurité civile (DGSC) a levé les alertes cycloniques et a pris en charge les déplacés1. Des réunions ont été organisées pour renforcer la résilience du pays face aux aléas naturels, et des évaluations de situation ont été menées pour identifier les besoins des personnes affectées ainsi que de fiabiliser leurs anticipations. Un surcroit de précaution les a amenés à informer d’un prochain risque cyclonique en semaine 4 du mois de janvier, information qui a été ultérieurement retirée.
J-4 : « La Direction Technique de la Météorologie Comorienne signale une perturbation tropicale dans le sud-ouest de l’océan Indien, à une distance de 1200 km à l’est de Madagascar. Sans impact direct sur les Comores jusqu’au jeudi 12 décembre 2024, elle pourrait influencer légèrement le temps à partir du vendredi 13 décembre, sans gravité ». (6)
J-2 : « Le cyclone pourrait traverser l’Archipel des Comores dans les prochains jours, mais sa trajectoire et son intensité restent incertaines. Une dégradation des conditions météorologiques (pluies, vents, houle, éboulements, inondations) est possible dès vendredi soir. Aucune alerte n’a été activée, mais un plan de secours spécifique est prêt. Des campagnes de sensibilisation ont été menées depuis avril 2024 pour préparer la population. Un point d’information est prévu le vendredi 13 décembre. La population est invitée à suivre les mises à jour officielles et à rester vigilante ». (6)
J-1 : « Le 13 décembre 2024, les autorités ont averti d'une possible dégradation des conditions météorologiques à partir du vendredi 14 décembre, avec des risques de pluies, vents violents, houle, éboulements et inondations. Le Président de la République Azali Assoumani s’est rendu à la Direction de la Sécurité Civile (DGCS) dirigée par le Colonel Soilihi Abdallah. Les équipes sur le terrain diffusent les consignes de la Sécurité Civile : éviter les déplacements non-essentiels, sécuriser les habitations et rester à l’écoute de des messages officiels ». A 16h, l’alerte orange est officiellement lancée. A 18h l’annonce est faite que les services public seront fermés le lendemain. A 20h45, une alerte rouge a été déclenchée pour les îles d'Anjouan et Mohéli, indiquant un danger imminent. La population est incitée à ne pas fournir de fausses informations, à ne pas paniquer et à rester calme. (7)(6)
J : Le 14 décembre « Les vents ont atteint plus de 100 km/h à Anjouan et 50 km/h à Mohéli, avec des prévisions d'intensification. L’alerte rouge est maintenue sur Ndzuwani et Mwali ainsi que l’alerte sur Ngazidja. Les habitants sont invités à rester chez eux en attendant de nouvelles consignes et toujours, de ne pas fournir de fausses informations ». (8)
J+1 : Le 15 décembre à 13h00, « la DGSC a levé toutes les alertes cycloniques, le cyclone s'éloignant de l'archipel. Malgré la levée des alertes, les activités maritimes sont restées suspendues en raison de l'agitation persistante de la mer ». (6)
J+3 : « À Anjouan, cinq maisons sont détruites, de nombreux bâtiments sont également endommagés. À Grande Comore, 11 pêcheurs sont portés disparus en mer, selon la Direction générale de la sécurité civile (DGSC). (9) Sur le plan humain, les services de secours n'ont enregistré que deux blessés légers à Anjouan et 24 déplacés pris en charge par la sécurité civile et le Croissant-Rouge. Sur le plan matériel, des bateaux de pêche ont été endommagés, ainsi qu'une ferme avicole et une quarantaine d'habitations précaires complètement détruites. Toujours sur l'île d'Anjouan, les toitures des établissements scolaires ont également été emportées, tout comme sur l'île voisine de Mohéli où plusieurs pylônes électriques ont par ailleurs été arrachés et où des éboulements consécutifs au passage de Chido provoquent le blocage d'un certain nombre d'axes routiers ». (10)
J+10 : Le 28 décembre, « une réunion du poste de commandement fixe sur la réduction de risque de catastrophe a eu lieu ce matin à la DGSC, pour présenter la stratégie nationale de réduction des risques, pour renforcer la résilience du pays face aux aléas naturels et leurs impacts ». (6)
J+ 18: Le 1er Janvier, les autorités Comoriennes informent du risque de formation de cyclone dans 4ème semaine de janvier à la suite de la publication d’une tendance cyclonique « avec l’installation d’un Talweg de Mousson sur la moitié ouest du bassin : probabilité estimée de 20 à 40% » (puis en semaine 5 « l’installation d’un Talweg de Mousson sur la moitié ouest du bassin : probabilité estimée de 40 à 50% ») avec des impacts possibles sur les terres habitées. Cette inquiétude a été démentie le lendemain dans un communiqué de Météo France qui précise que des prévisions fiables ne peuvent pas dépasser 5 jours et la mention a été retirée.
Mayotte (France)
Les autorités françaises ont pris plusieurs mesures avant et après le passage du cyclone Chido à Mayotte. Avant l'arrivée du cyclone, le préfet a placé Mayotte en alerte jaune (pré-alerte cyclonique), puis en alerte orange, rouge et enfin violette, informant la population sur les centres d'hébergement temporaires et les précautions à prendre. Des renforts et du matériel ont été pré-positionnés. Des professionnels de la sécurité civile ont été déployés, et des avions de transport ont acheminé des fournitures essentielles. Après le cyclone, des centres d'hébergement ont été maintenus et d’autre ouverts pour accueillir les sinistrés, et des distributions quotidiennes de nourriture et d'eau ont été organisées. Un hôpital de campagne a été installé pour répondre aux besoins médicaux. Le président Emmanuel Macron et le Premier ministre François Bayrou se sont rendus sur place pour superviser les opérations de secours et annoncer des plans de reconstruction. Des moyens terrestres, maritimes et aériens ont été utilisés pour assurer les distributions d'urgence dans les communes touchées et la remise en route des réseaux d’eau, d’électricité et du réseau mobile. L’objectif de maintenir la date théorique de la rentrée scolaire a été clairement identifié. Le soutien de l’Union Européenne dans le cadre du dispositif de sécurité civile a permis d’obtenir 20% des aides demandées.
J-3 : Le préfet a placé Mayotte en alerte jaune de pré-alerte cyclonique à 15h locales.
J-2 : Les mairies ont été chargées d'informer la population sur la localisation des centres d'hébergement temporaires et sur les principes de précaution. Les mahorais informés (et qui avaient les moyens de le faire) ont bouclé leurs achats de vivre et d’eau dans la journée.
J-1 : Le 13 décembre la Préfecture passe l’île en alerte orange à 7 h locales, et en alerte rouge à 22 h locales. Le rectorat annonce la fermeture de toutes les écoles dès ce jeudi soir: tous les établissements scolaires de notre territoire, de l’école maternelle à l’université de Mayotte seront fermé pour constituer des abris anti-cycloniques, permettant d'accueillir près de 9 000 sinistrés. Au total, 110 professionnels de la sécurité civile ont été déployés à Mayotte, dont 71 sapeurs-sauveteurs des formations militaires de sécurité civile et 39 sapeurs-pompiers du service d'incendie et de secours de La Réunion.
J : Le 14 décembre, la Préfecture lance une alerte violette à 7 h locales. Un A400M Atlas du ministère des Armées a décollé d'Orléans pour se poser sur la Base aérienne 181 de Gillot à La Réunion3. À son bord : 20 tonnes de fret, une trentaine de militaires de la sécurité civile spécialisés dans la gestion des catastrophes naturelles, 4 machines de potabilisation d'eau capables de produire 200m3/jour et du matériel pour construire un aéroport de fortune.
J+1 : Le 15 décembre 71 centres d’hébergement ouverts sont en mesure d’accueillir 9.000 sinistrés. Ayant débuté à 4-5/j, les rotations d’A400M quotidiennes sont passées rapidement à 9 avec un objectif de 11 rotations par jour. Des avions de transport tactique légers Casa et Dash ont été mis en œuvre pour compléter le dispositif de pont aérien entre Mayotte, La Réunion et l'hexagone, et de pouvoir livrer plus de 100 tonnes par jour. Ce dispositif permet aussi d'apporter rapidement une aide médicale d'urgence et des renforts humains à Mayotte, dont le système de santé a été fortement impacté par le cyclone.
J+2 : Le 16 décembre, le préfet de Mayotte active la phase de sauvegarde et informe que les que les centres d'hébergement mis en place pendant le cyclone restent ouverts. Les personnes dont l'habitation est détruite ou partiellement détruite sont invitées à se rendre dans ces centres. Une cellule d'information du public (CIP) est activée pour répondre aux interrogations de la population.
J+5 : Les 19 décembre 2024 le Président français Emmanuel Macron s’est rendu à Mayotte pour une visite de 2 jours. Il a été distribué dans 9 communes en Grande-Terre, près de 80 tonnes de nourriture et 50 tonnes d'eau. A cette date 5 avions A400M ont été mobilisés.
J+6 : Le 20 décembre, distributions d'aide alimentaire et d'eau dans 11 communes en Grande-Terre et en Petite-Terre.
J+7 : Le 21 décembre, 2 Dash 8 de la sécurité civile ont été mis en service.
J+8 : Le 22 décembre 2024, utilisation de moyens terrestres, maritimes et aériens pour des distributions d'urgence d'eau et de vivres dans les communes de Mamoudzou (Vahibé), Mtsamboro, Mtsangamouji (dont Mliha), Tsingoni et Acoua.
J+9 : 23 décembre 2024 : Mise en place de distributions quotidiennes d'eau et de vivres dans toutes les communes. L’installation d’un hôpital de campagne ESCRIM débute sur le stade de Cavani.
J+10 : 24 décembre 2024 : Envoi total de 2 158 tonnes de nourriture et d'eau depuis La Réunion en 11 jours. ESCRIM accueille ses premiers patients. Il devient pleinement opérationnel et il accueille depuis lors en moyenne 200 patients par jour avec un pic à 300.
J+15 : Le 29 décembre le dispositif a été complété par l’affrètement d’un Antonov-124.
J+16 : Le 30 décembre 2024 le Premier ministre François Bayrou se rend à Mayotte accompagné de 5 ministres pour une visite d’un jour se poursuivant le lendemain à La Réunion. Il présente le plan « Mayotte Debout » dont la rentrée scolaire adaptée à partir du 13 janvier, avec priorité aux classes à examen. A cette date, le CHM Mayotte fonctionne à environ 60% de ses capacités, selon le directeur de l'Agence Régionale de Santé..
J+22 : Le 5 janvier 2025, poursuite des distributions d'eau et de vivres dans toutes les communes. La question de l’évacuation des centres d’hébergement d’urgence se pose afin d’envisager la rentrée scolaire. Le courant a été rétabli chez 69,7% des communes, cependant, il existe de grandes disparités entre les communes. Dans environ 20 localités, le taux d'alimentation est inférieur à 50%. Dans 8 localités, moins de 5% des clients ont retrouvé le courant. Le réseau téléphonique cellulaire a été rétablit à 75% chez les 3 opérateurs. Bien que le ministère de l'Intérieur affirme que 100% de la population est raccordée à l'eau courante (distribuée deux jours sur trois), cette information est contestée sur le terrain. Le gouvernement prévoit d'atteindre une production de 40 000 m3 d'eau par jour avant le 30 juin 2025 et de mettre à niveau les réseaux de distribution sur l'ensemble du territoire dans l'année.
Concernant l’aide de l’Union Européenne, demandée en réponse à la demande de la France au sommet du 20 décembre à Bruxelles (dont notamment 10.000 tentes) : La Belgique, l'Italie, l'Allemagne, la Suède et le Luxembourg ont répondu présent dans le cadre du mécanisme de protection civile de l'UE "qui se tient prête à mobiliser une aide supplémentaire via ses stocks rescEU EMT". En pratique sur 10.000 tentes demandées par la France, les différents pays ont respectivement livré sur Paris; Belgique 717 tentes et 4.200 kits d'hygiène, Suède 424 tentes familiales et 2 350 couvertures, Allemagne: 25? tentes, 250 sacs de couchage et 250 lits de camp non sans insister sur leur coût 110.000 € et sur l'amitié qui unit nos deux pays, l’Italie 120 tentes promises, 107 réellement envoyées et le Luxembourg 2 dispositifs «emergency.lu» de communication par satellite opérés par des techniciens français qui ont été formés. Soit au total : 1499 tentes, 4.200 kits d'hygiène, 2.350 couvertures, 250 lits de camps, 250 sacs de couchage par 35° chaleur humide et 2 Safety Box.
Provinces de Cabo Delgado et de Nampula (Mozambique)
Les autorités mozambicaines et la communauté internationale ont pris plusieurs mesures avant et après le passage du cyclone Chido. Avant l'arrivée du cyclone, l'Institut National de Météorologie (INAM) a émis des alertes cycloniques pour le nord du pays, en particulier pour les provinces de Cabo Delgado et Nampula, et a averti la population de rester attentive aux informations météorologiques1. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) alarmiste, a annoncé que plus de 1,7 million de personnes pourraient être touchées, et des articles de secours d'urgence ont été prépositionnés par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires1. Après le passage du cyclone, le Programme alimentaire mondial (PAM) a fourni une aide d'urgence à environ 500 familles dans des centres d'hébergement temporaire à Pemba, et des distributions alimentaires ont été lancées dans le district de Mogincual1. La Commission européenne a annoncé une aide humanitaire d'urgence de 0,9 million d'euros et l'envoi de 60 tonnes d'aide d'urgence par un pont aérien depuis Nairobi1. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a coordonné les efforts inter-agences pour une réponse immédiate aux populations touchées, et des ONG telles que Action contre la Faim, CARE, Handicap International, Médecins Sans Frontières et Plan International ont mené des évaluations des besoins et des distributions de kits de survie, de nourriture et de biens non alimentaires
J-4 : Le 10 décembre, l'Institut National de Météorologie (INAM) a annoncé la formation d'un nouveau cyclone nommé "Chido" dans le sud-ouest de l'océan Indien et averti qu’il avait le potentiel d'atteindre le canal du Mozambique dans les quatre jours suivants, impactant les provinces de Cabo Delgado, Nampula et Zambézia. La population doit rester attentive aux informations météorologiques et aux avertissements des autorités compétentes. (12)
J-2 : Le 13 décembre 2024 L’INAM émet des alertes cycloniques pour le nord du pays, en particulier pour les provinces de Cabo Delgado et Nampula. Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) annonce que plus de 1,7 million de personnes au Mozambique pourraient être touchées par des vents dépassant 120 km/h et des pluies diluviennes, développement qui pourrait aggraver l'épidémie de choléra qui touche le pays (13).
J-1 : Le 14 décembre, l’INAM a rehaussé l'alerte orange à rouge pour les provinces de Cabo Delgado et de Nampula ce qui a activé la mise en alerte de la Croix-Rouge mozambicaine et le Programme alimentaire mondial (PAM) pour fournir des vivres et l'évacuation vers des centres d'hébergement. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires, dont l’UNICEF avaient prépositionné des articles de secours d’urgence et aidé le gouvernement à diffuser largement des messages de préparation aux catastrophes. La Croix-Rouge du Mozambique déploie une équipe d'urgence dans la province de Nampula en anticipation de l'impact du cyclone. (6)(11)(14)(15)
J : Le 15 décembre 2024 le cyclone Chido atteint le Mozambique à 4h45 UTC. (11)
J+2 : Le 17 décembre 2024 Le PAM fournit une aide d'urgence à environ 500 familles dans des centres d'hébergement temporaire à Pemba. Des distributions alimentaires sont lancées dans le district de Mogincual, province de Nampula, dans le cadre du plan d'action anticipé. L'Institut national pour la gestion des catastrophes naturelles (INGD) du Mozambique estime que 174 158 personnes ont été touchées dans le nord du pays. Le HCR fournit une assistance dans le plus grand centre d’hébergement de Pemba, la capitale de Cabo Delgado à 2 600 personnes qui ont reçu des secours d’urgence et des articles de première nécessité. L’UNICEF dispose d’un financement thématique humanitaire mondial flexible et évalue l’activation potentielle de modificateurs de crise sur plusieurs subventions de développement pour permettre une réponse à plus grande échelle. Le Bureau d’assistance humanitaire de l’USAID a informé l’UNICEF que les fonds destinés à la réponse au conflit de Cabo Delgado peuvent être réaffectés à la réponse au cyclone. (15). À Pemba, la capitale de Cabo Delgado, le plus grand centre d'hébergement a accueilli plus de 2 600 personnes dans les 48 premières heures suivant le cyclone
J+5 : Le 20 décembre 2024, la Commission européenne annonce une aide humanitaire d'urgence de 0,9 million d’euros pour les communautés touchées au Mozambique ainsi que l'envoi de 60 tonnes d'aide d'urgence, dont du matériel d'hébergement, par un pont aérien de cinq vols depuis les stocks de l'UE à Nairobi jusqu'à Pemba. Selon le bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires, même si la réponse dans les zones les plus touchées a commencé, le niveau d'équipement, de fournitures pour aider est trop faible. 4 millions $US du fonds central d'intervention d'urgence de l'ONU sont alors alloués au Mozambique.
J+6 : Le 21 décembre l'OIM (UN migration) coordonne conjointement avec l'INDG, OCHA et les autres agences efforts inter-agences pour une réponse immédiate aux populations touchées. L'OIM cherche à mobiliser 12,159 millions $US au cours des 6 prochains mois. (16) Selon l’INDG le bilan s’établit à 76 morts et 768 blessés, au moins 250 écoles et 1 126 salles de classe sont touchées et au moins 52 établissements de santé sont endommagés ou détruits. (17)
J+8 : Le 23 décembre 2024, l'INGD rapporte 272 382 personnes à Cabo Delgado et 175 169 personnes à Nampula sont impactées. Le Programme alimentaire mondial (PAM) annonce que plus de 456 000 hectares de terres sont inondées, dont 28 000 hectares de terres cultivées. La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) active leur fonds d'urgence pour venir en aide à 5 000 familles. La Croix-Rouge française (CRF-PIROI) envoie 26 tonnes de matériel d'urgence, incluant des kits de logement, hygiène et assainissement, pour soutenir les victimes. (18) Le PAM dit avoir distribué de la nourriture à plus de 50 000 personnes dans la province de Cabo Delgado.
J+12 : Le 27 décembre, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU rapporte qu'au moins 77 000 personnes ont reçu une forme d'assistance depuis l'impact du cyclone et que la communauté humanitaire au Mozambique a lancé un appel aux dons visant à récolter 88 millions $US pour intensifier les opérations humanitaires et répondre aux besoins urgents de 320 000 personnes. Sont déployées sur le terrain les ONG suivantes : Action contre la Faim (Fr) qui organise sa réponse d'urgence à Mecufi, distribuant des kits de survie, de la nourriture et des biens non alimentaires, CARE (US) prévoit des distributions de nourriture et d'eau, ainsi qu'une étude sur le genre dans les zones les plus touchées. Handicap International participe aux premières évaluations de situation pour identifier les besoins des personnes affectées. Médecins Sans Frontières (Fr) qui a lancé une réponse d'urgence à Mecufi aux côtés du ministère de la Santé, déployé des équipes mobiles pour les soins de santé mentale et fait don de médicaments et de kits d'urgence au ministère de la Santé ainsi que Plan International (UK) qui mène une évaluation des besoins dans les provinces de Cabo Delgado et de Nampula, distribue des kits de dignité et d'hygiène menstruelle et fournit un soutien psychosocial aux enfants affectés.
Réalité objective des conséquences du cyclone
Le niveau de gravité des conséquences du cyclone Chido a varié selon les territoires. À Maurice, les dégâts matériels ont été considérables, mais les pertes humaines ont été évitées. Aux Comores, les dégâts matériels ont été moins importants, mais la préparation insuffisante a conduit à des pertes matérielles et des perturbations significatives. À Mayotte, la réponse rapide et coordonnée a permis de limiter les pertes humaines, mais les défis logistiques et l’éloignement de ce département insulaire ont compliqué les efforts de secours aux 317 à 337 000 habitants dont le territoire à selon les commune affecté de 80 à 100%. Au Mozambique, les conséquences ont été graves, avec de nombreuses pertes humaines rapidement comptabilisées et des infrastructures détruites, que l’aide internationale, qui s’est mobilisée est en train d’apporter aux 447 551 personnes sinistrées.
Postures de communication des différentes autorités
Les différentes autorités confrontées au cyclone Chido ont adopté des postures de communication variées, influencées par la fiabilité de leurs anticipations et leur niveau de préparation. À Maurice, la communication a été proactive et bien coordonnée, avec des alertes précoces et des consignes claires, ce qui a permis de minimiser les pertes humaines malgré des dégâts matériels importants. Aux Comores, la communication a été plus réactive, avec des alertes émises à mesure que la situation évoluait, ce qui a conduit à une préparation moins optimale. À Mayotte, la communication a été rapide et soutenue par des moyens logistiques importants, permettant une réponse efficace malgré des défis logistiques importants. Au Mozambique, la communication a été soutenue par des organisations internationales, mais la réponse a été entravée par des infrastructures limitées et une épidémie de choléra en cours ; dans une province déjà fragilisée par un conflit latent.
Dénominateurs communs et différences culturelles
Les dénominateurs communs dans les approches de communication incluent l'utilisation de systèmes d'alerte précoce, la diffusion de consignes de sécurité et la mobilisation de ressources locales, nationales et internationales. Cependant, des différences culturelles ont influencé la manière dont ces communications ont été perçues et suivies. Par exemple, à Maurice et à Mayotte, la population a montré une plus grande confiance dans les autorités locales et a suivi les consignes de manière plus rigoureuse. En revanche, aux Comores et au Mozambique, des défis culturels et linguistiques ont parfois entravé la diffusion et la réception des messages de sécurité. Le soutien attendu de l'aide internationale a également varié, avec des pays comme le Mozambique qui a été le seul à en bénéficier mais qui dépend fortement de son assistance en raison de ressources limitées.
Perceptions géopolitiques
Les perceptions géopolitiques des territoires impactés par le cyclone Chido ont également influencé les réponses des autorités et de la communauté internationale. Maurice et Mayotte, en tant que territoires plus développés et mieux connectés, ont bénéficié d'une aide rapide et substantielle1. En revanche, les Comores et le Mozambique, avec des infrastructures plus limitées et des contextes politiques plus complexes, ont rencontré des défis supplémentaires dans la coordination de l'aide et la mise en œuvre des plans de secours1. Ces différences de perceptions géopolitiques ont mis en lumière les inégalités dans la capacité des différents territoires à faire face aux catastrophes naturelles et à mobiliser des ressources pour la reconstruction.
Les différentes aides apportées par les organisations internationales, l'Union européenne et l'Inde aux territoires impactés par le cyclone Chido ont été variées et substantielles. L'Inde a fourni un avion-cargo pour transporter des personnes nécessitant des soins médicaux depuis Agaléga vers Maurice et a envoyé des fournitures essentielles comme du riz, de l'eau et des équipements1. L'Union européenne a annoncé une aide humanitaire d'urgence de 0,9 million d'euros pour le Mozambique, ainsi que l'envoi de 60 tonnes d'aide d'urgence par un pont aérien depuis Nairobi. En outre, plusieurs pays européens ont répondu à 20% de la demande d'aide de la France pour Mayotte, en fournissant des tentes, des kits d'hygiène, des couvertures et des dispositifs de communication par satellite. Les Nations unies, par le biais de diverses agences comme le Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et l'UNICEF, ont également apporté une aide significative en termes de vivres, d'articles de secours d'urgence et de soutien logistique aux populations touchées au Mozambique.
La réponse d'urgence de la France à Mayotte et celle des Nations unies au Mozambique ont été marquées par des efforts significatifs et des défis logistiques. À Mayotte, la France a rapidement mobilisé des ressources, avec l'envoi de professionnels de la sécurité civile, des avions de transport tactique, et la mise en place de centres d'hébergement pour 9 000 sinistrés. Des distributions quotidiennes de nourriture et d'eau ont été organisées, et un hôpital de campagne a été installé pour répondre aux besoins médicaux. En comparaison, au Mozambique, les Nations unies ont coordonné une réponse d'urgence impliquant plusieurs agences, dont le Programme alimentaire mondial (PAM), le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), l'UNICEF et des ONG. Des articles de secours d'urgence ont été prépositionnés, et des centres d'hébergement ont été établis pour accueillir les personnes déplacées. Cependant, la réponse au Mozambique a été entravée par des infrastructures limitées et une épidémie de choléra dans une région fragilisée par un conflit larvé.
Conclusion
L'analyse des différentes postures de communication adoptées par les autorités confrontées au cyclone Chido met en lumière l'importance cruciale de la préparation et de la coordination dans la gestion des crises. Les disparités observées dans les stratégies de communication, influencées par la fiabilité des anticipations et le niveau de préparation, ont eu des impacts significatifs sur l'efficacité des réponses d'urgence. Les autorités de Maurice, des Comores, du Mozambique et de Mayotte ont chacune fait face à des défis uniques, mais des leçons précieuses peuvent être tirées de leurs expériences pour améliorer la communication de crise à l'avenir. La rapidité de la diffusion des informations, la clarté des messages et la coordination entre les différents acteurs sont des éléments clés pour protéger les populations et minimiser les pertes lors de catastrophes naturelles.
Dans le prochain article de cette série, nous aborderons les polémiques naissantes et la réalité de l’aide apportée. Nous examinerons comment certains acteurs ont tenté de médiatiser leur ressenti et de mettre en lumière des failles dans la gestion de la crise, ainsi que les défis logistiques rencontrés dans la distribution de l'aide aux sinistrés. Nous analyserons également les annonces faites par les autorités et les organisations internationales, et les comparerons à la réalité sur le terrain pour évaluer la perception de leur efficacité respective.
Enfin, dans le troisième article, nous détaillerons les attendus d’un dispositif de veille destiné à informer une cellule de crise. Nous explorerons le rôle de la veille dans l'anticipation des risques, la formulation d'hypothèses basées sur des faits, et l'adaptation des plans d'action en fonction des informations recueillies. Nous discuterons également des méthodes et des standards de l'Intelligence Économique et Stratégique nécessaires pour optimiser la gestion des crises et renforcer la légitimité des organisations impliquées.
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13/03/2025