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Dominique Bellos est CEO & Founder de Dominique Bellos Consulting SAS.
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"Donne à chaque jour la chance de devenir le plus beau jour de ta vie". En ces jours sans fin, chargés de stress, de peurs et d’incertitudes, comment accueillir cette impertinente invitation de Mark Twain à oser la joie de vivre, sans se sentir coupable d’y répondre ou sans la ressentir comme une intolérable provocation en ces périodes des plus sombres que traverse l’humanité ?
Et, pourtant, en ces premiers jours de printemps, on aimerait pouvoir y croire. D’ailleurs, la Nature est là pour nous y encourager. Avec ou sans Covid, des plus modestes arbustes aux chênes majestueux, tous se parent des premiers bourgeons, les oiseaux des villes et des champs entament leur ode à la joie, rivalisant de vocalises, les parcs des villes se parent des premières primevères qui font aussi la fierté de nos campagnes. Vivaldi et Beethoven ne s’y sont pas trompés en s’inspirant de cette généreuse Nature pour composer le premier à travers son concerto "Le Printemps", le second à travers sa symphonie "Pastorale", de véritables hymnes à la joie, pour notre plus grand plaisir trois cents et deux ans plus tard.
Alors qu’attendons-nous ? Que surgisse comme par magie ce "Nouveau Monde" magnifiquement orchestré dans la Symphonie du même nom par Anton Dvorak ? Mais quel monde ? Ce monde qui ne ressemblera surtout pas à l’ancien à en croire les uns ? Ou celui que beaucoup d’autres s’acharnent à vouloir reconstruire en fonction d’intérêts souvent contradictoires ? L’attente risque d’être longue. Qu’attendons-nous donc ? Qu’une nouvelle loi nous y autorise, assortie de son attestation ?
Plus sérieusement, la réponse est ailleurs. Nul besoin d’autorisation parentale ou gouvernementale pour découvrir la joie de vivre. Il ne dépend, en effet, que de nous et rien que de nous d’autoriser chacune de nos journées à être la plus belle de notre vie.
"Facile à dire, difficile à faire", serons-nous tentés de penser. Et, pour nous en convaincre, nous entamerons alors la longue liste de toutes les raisons qui expliqueront et légitimeront notre potentiel mal de vivre.
Mais s’arrêter à cette première réaction serait se priver de découvrir la seule raison qui mérite d’être prise au sérieux dans le cadre de cette quête : notre raison de vivre.
"J’ai oublié de vivre", regrettait le chanteur, Johnny Halliday. Alors, comment doter chacune de nos journées de joie de vivre pour ne pas en arriver à ce même constat ?
Tout d’abord, il va nous falloir le décider, car personne ne pourra le faire à notre place. Puis nous devrons entamer, certains pour la première fois, un voyage au centre de nous-même. Ce voyage n’aura rien à envier à celui que Jules Verne a imaginé au centre de la Terre. Nous pourrons choisir comme compagnon de voyage Socrate, qui reprit à son compte cette devise "Connais-toi toi-même" inscrite au frontispice du Temple de Delphes. Pour ce grand philosophe, c’est en se connaissant, en cherchant en lui-même, que l’homme peut trouver la sagesse et cette connaissance de soi ne peut se faire que grâce au dialogue intérieur. Nous découvrirons qui nous sommes vraiment, nos talents, mais aussi nos failles et nous serons alors en mesure de définir le sens que nous voulons donner à notre vie et les valeurs qui nous guideront pour l’accomplir.
Au bout de ce long chemin, nous trouverons enfin la liberté d’être nous-même et avec elle, la joie de vivre, dont je laisse à la chanteuse Barbara, en guise de conclusion, le plaisir de nous en décrire les premiers symptômes : "Et puis un matin, au réveil, c’est presque rien, mais c’est là, ça vous émerveille, au creux des reins, la joie de vivre, la joie de Vivre !"
29/03/2021