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Le monde des matières premières s’est transformé au cours des dix dernières années : le rôle des États producteurs, celui des États consommateurs et la formation des prix ne sont plus les mêmes. Dans ce contexte, la Russie dispose d’un sous-sol riche de métaux et de matières minérales stratégiques. L’Europe peut-elle l’encourager à les exploiter pour répondre aux besoins de l’industrie européenne mais aussi aux intérêts de la population russe ?
The last years saw a changing world of commodities: role of producing countries, role of consuming countries and structure of prices are not the same. In this context, Russia is rich of untapped strategic metals minerals assets. Can Europe promote exploration and production of these deposits in order to supply European industries as well as responding to the interest of the Russian population
Didier JULIENNE in Géoéconomie N°59 - 2011
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Alors que je travaillais pour le groupe minier russe stratégique Norilsk Nickel, un scientifique de la société me désigna en un regard le vaste horizon oriental de la ville polaire de Norilsk de « nouvelle frontière minière » : le territoire russe est immense, les ressources stratégiques y sont innombrables et seront un jour exploitées. Comment assurer l’indépendance minérale de l’Europe ? C’est une question que je me suis souvent posé depuis le début des années 1990 lorsque mes responsabilités – trading, gestion des risques, achat, financement, marketing – au sein de groupes américain et européen m’entraînaient vers des territoires miniers, des marchés et des métaux stratégiques aussi variés que : les platinoïdes (platine, palladium, rhodium, iridium, ruthénium), les terres rares, les métaux précieux (or, argent), les métaux de base (cuivre, aluminium, nickel, zinc, plomb, étain). Une réponse à cette pénurie européenne est la Russie. La question n’est pas de connaître les ressources stratégiques [1] qui y sont présentes mais plutôt de quelle manière l’Europe peut y avoir accès ? Comment se reposer sur cette profondeur stratégique orientale pour ses besoins actuels et futurs en matières critiques [2] ?
Le nouveau paradigme des matières stratégiques
Le nouveau modèle mondial des ressources naturelles s’articule autour de trois éléments : les relations de souveraineté entre les États, les doctrines matières premières des États, les prix des marchés.
Les relations d’États producteurs de matières premières avec les États consommateurs de ressources naturelles ne sont plus des relations de marché mais des relations de souveraineté.
Les pays producteurs sont souverains sur un sol ou bien un sous-sol et exercent des stratégies de puissance. Les pays consommateurs sont souverains sur une industrie, sur le développement de filières industrielles et des stratégies d’influences qui y sont associées. Depuis le début du siècle ces deux vecteurs combinés provoquent une inflation des prix des matières premières.
Les pays producteurs ont, sous une forme ou sous une autre, fixé des règles pour percevoir une rente de l’exploitation de leurs richesses naturelles. Parfois, les États sont totalement désengagés du capital d’acteurs nationaux privés mais optimisent démocratiquement la fiscalité, comme l’Australie par exemple. Parfois, l’émancipation des entreprises nationales est encouragée, l’État réduit sa présence dans le capital. Cette couleur nationale en moins, ces entreprises accèdent plus facilement aux marchés de capitaux, elles gagnent en dynamisme commercial et diversifient leurs gisements au-delà de leurs frontières. C’est le cas du Kazakhstan et du Brésil.
D’autres pays producteurs accordent à des sociétés privées étrangères l’exploitation de ressources nationales tout en conservant des participations ; récemment, la Mongolie s’engageait dans cette voie, et la Guinée révisait son Code minier pour s’en rapprocher. À l’extrême, des États ont nationalisé la rente et privilégié des acteurs nationaux. C’est le cas des pays exportateurs de pétrole.
Enfin, des producteurs n’exportent qu’au compte-gouttes des matières critiques en contrepartie d’avantages économiques ou politiques, pour favoriser le développement national harmonieux ou bien tout simplement pour flatter une ambition nationale voire pour toutes ces raisons à la fois ; les terres rares chinoises ou le lithium sud-américain en sont des exemples.
Après la souveraineté, l’autre particularité de la situation des matières minérales stratégiques est qu’elles se heurtent aux doctrines matière premières des États parce qu’elles sont soudainement stratégiques pour tous et en même temps.
Prenons le temps d’une courte digression sur les terres rares : abondantes, elles sont mal nommées. Sur les 17 terres, certaines sont qualifiées de légères (coutumières) et d’autres de lourdes (recherchées). L’affinage itératif est compliqué et la présence d’uranium ou de thorium est parfois une difficulté. La Russie dispose de 20 % des réserves de terres rares connues et peut avantageusement en atténuer une éventuelle pénurie.
« L’état de dépendance des nations occidentales à l’égard des terres rares chinoises leur apprendra à ne rechercher que le plus faible coût » m’indiquait un Pékinois. En effet, il y a à peine vingt ans, une mine californienne était rentable, et un des leaders mondiaux était l’entreprise française Rhône-Poulenc dont l’héritier, Rhodia, fut acheté par le belge Solvay. Depuis, les quotas d’exportation chinois enflamment les prix, l’OMC et les médias. Toutefois les terres rares n’ont pas de valeur économique, le marché reste petit et très fragile comme le démontre la chute brutale des prix en octobre 2011.
Une autre caractéristique des terres rares chinoises est la priorité donnée à la transformation dans le pays de production, la Chine, non pas pour l’exportation mais pour alimenter le marché intérieur. Bientôt la Chine sera importatrice de terres rares comme elle l’est d’autres matières dont elle était exportatrice nette dans le passé. C’est l’une des premières ressources minérales dites critiques à subir ce flux circulaire, le contre-exemple étant l’extraction de platinoïdes (platine, palladium, rhodium) du sous-sol sud africain qui sont transformés localement en éléments de catalyse automobile pour être par la suite exportés vers les usines d’assemblage de véhicules dans le monde entier. Entre ces deux extrêmes, la future fédération du lithium dans le triangle Chili-Argentine-Bolivie (sans négliger les gisements tibétains) cherche encore son organisation.
Toutes ces matières sont qualifiées de stratégiques en fonction du consommateur. Ce qui est stratégique pour l’un ne l’est pas nécessairement pour l’autre. Le minerai de fer est fortement demandé et stratégique en Orient parce qu’il répond à une politique d’urbanisation alors que cette même demande en Occident a dépassé son zénith. Le cuivre n’est plus stratégique si le pays est équipé en infrastructures de transport électrique. Des pays exportateurs de pétrole ou de platine mais sans autosuffisance alimentaire auront des objectifs différents d’un pays « qui n’a pas de pétrole mais des idées » et est exportateur agricole…
La simultanéité du développement de nouvelles technologies à travers le monde provoque une convergence des dépendances à l’égard des métaux stratégiques. C’est pourquoi de nombreuses théories belliqueuses et de conspirations s’emparent d’esprits éloignés de ces marchés.
En effet, nous ne sommes pas tous égaux face aux tensions de ces marchés. Les pays d’Asie sont habitués à une industrie de pénurie, le Japon, la Corée et la Chine par exemple. Ils ont pensé des doctrines matières premières, ils s’imposent une planification et une centralisation des stratégies d’accès, ils bâtissent des relations internationales dédiées à ces accès, ils construisent des champions miniers mondiaux et des leaders internationaux du trading physique, ils constituent des stocks stratégiques. Les États européens, habitués aux flux du sud vers le nord et de l’est vers l’ouest, laisse la charge des approvisionnements aux entreprises et aux marchés. La France soldait les platinoïdes contenus dans son stock de métaux stratégiques au milieu des années 1990. Entre ces deux extrêmes, les États-Unis ou bien le Moyen-Orient anticipent les insuffisances de matières répertoriées.
Après la souveraineté et les doctrines, le troisième élément du marché des matières stratégiques est la formation des prix. Les fondamentaux (offre, demande, stocks et coûts de production) offraient une stabilité des prix parfois contrôlable. Mais cette influence régresse depuis dix ans au profit de la puissance conquérante de la finance, au grand dam de la cohésion normative recherchée par le pouvoir politique.
Ce n’est plus un producteur du platine ou du palladium qui fixe le prix du palladium, sinon il serait plus élevé, c’est la « vibration financière » qui fait le prix : « la spéculation c’est Zeus, nulle statistique ne peut mesurer sa puissance mais il est le maître de l’Olympe [3]. Le danger, naturellement, est la prééminence de la financiarisation sur les fondamentaux, que les crises de matières premières ne se comblent plus à chaque respiration du marché : à chaque emblavement ou récolte pour les crises agricoles, aux augmentations de stock pour les métaux et les énergies ; que les véhicules financiers investissant exclusivement dans les matières stratégiques détournent ces métaux destinés aux consommateurs vers des stocks cachés et deviennent des valeurs industrielles refuges. C’est un chaos croissant.
Russie et métaux stratégiques
C’est dans ce contexte que la Russie dispose d’un potentiel régulateur important. Remarquablement équilibrée (environ 2 % de la population mondiale et environ 3 % du PIB mondial), elle a la chance d’être productrice de tout [4] ou presque (énergies, métaux et minéraux, agriculture) ; le plus souvent, elle est autosuffisante et exportatrice, elle ne manque de rien.
Pour assainir le secteur des ressources naturelles russes, l’État engageait une mutualisation des moyens notamment dans l’énergie. Dans les minéraux, progressivement certaines sociétés se regroupaient en conglomérat lorsque les circonstances les réclamaient : VSMPO-Avisma (titane), Rusal (aluminium), MMK (acier), Uralkali (potasse), Polyus (or), etc. La fusion de Norilsk Nickel avec Rusal n’a pas eu lieu et à peu de chance de voir le jour dans le contexte actuel. Puis, sous l’impulsion d’une dynamique privée, certaines entreprises se sont projetées en dehors du territoire national, notamment vers l’Afrique.
Dans les minerais stratégiques, la Russie est leader ou dispose de gisements de classe mondiale dans les platinoïdes, le titane, les métaux de base, les terres rares, le cobalt, l’uranium, le cuivre si stratégique pour son voisin chinois, etc. De plus, elle a la chance de voir ses territoires terrestres et maritimes stratégiques s’agrandir au fur et à mesure que les voies navigables du nord offrent de nouvelles perspectives pour acheminer du fret maritime entre Arkhangelsk, Mourmansk, la Sibérie et l’Asie, entre l’Asie et l’Europe mais aussi pour atteindre, avitailler et assurer une continuité territoriale entre le nord-ouest du pays et les zones riches en matières premières stratégiques au nord et au nord-est.
Toutefois, la Russie ne s’est pas engagée dans cette exploitation minière parfois pour des raisons d’héritage, parfois de nécessité : l’héritage d’infrastructures soviétiques qui fonctionnent mais qu’il faut moderniser ; la nécessité de se limiter à ce que l’on sait faire ou peut faire car on manque d’engagement et de main-d’œuvre pour faire plus (environ 20 % de la population russe habitent les 75 % du territoire à l’est de l’Oural, là où existent des richesses encore inexploitées). Notons qu’à la différence de la production pétrolière, les entreprises minières internationales – notamment les Australiennes BHP et Rio Tinto, la Brésilienne Vale, la Sud-Africaine Anglo-American, la suisse Xstrata, et d’autres américaines ou mexicaines – ne sont devenues des géantes que récemment. À l’époque, elles avaient déjà fort à faire sur leurs propres territoires avant de songer à exploiter seules ou bien en coentreprise les gisements russes.
Chacun pense connaître la politique énergétique russe et son soi-disant jeu à somme nulle (qui reste à préciser) ; chacun pense qu’elle est aussi valable pour les matières minérales dites critiques, or c’est une pensée inexacte pour celui qui connaît la valeur de l’énergie dans l’inconscient russe. L’intérêt d’une réflexion sur les métaux stratégiques russes reste qu’ils étaient encore relativement vierges des enjeux de la politique internationale ; les perspectives de relations étatiques et leurs dérivés commerciaux induits restent à tracer. Précisons qu’il est inutile d’essayer de les éviter, d’ailleurs ils se bonifieront de l’observation des relations Russie-Europe notamment dans le pétrole et le gaz.
Russie démocratique recherche alliances
Comprendre la Russie du XXIe siècle, c’est accepter l’idée qu’après l’autosabordage soviétique, remarquablement paisible et rapide si l’on songe aux fureurs et aux longueurs de certaines dissolutions d’empires européens, la Russie nouvelle rentra dans une fuite en avant démocratique que l’on souhaitait européenne. Cette étape échoua pour ressusciter sur le fond plus que sur une forme à mi-chemin entre l’ancien régime et la démocratie européenne, à mi-chemin entre l’Europe et l’Asie russe historique située non pas dans son Orient mais dans son Sud, tout son Sud, sous une forme Eurasienne.
Certes, la notion d’oligarchie, au sens grec antique du terme – cette Grèce a d’ailleurs toujours fortement inspiré l’esprit slave – interroge l’observateur sur la culture politique populaire et le fonctionnement de l’État. Mais c’est cette démocratie eurasienne qui permet une stabilité historique de la Russie, le doublement des revenus d’une nouvelle classe moyenne et la construction de relations internationales par des alliances. Ce dernier aspect, l’oligarchie ne le conçoit pas puisqu’elle gouverne des empires, pas des démocraties.
Sans empire et avec une population active en décroissance, la démocratie russe d’aujourd’hui doit développer les ressources stratégiques de ses territoires en ne comptant que sur elle-même ou bien en s’appuyant sur des relations internationales fondées sur ses alliances historiques, celles de confiance, celles du fond des âges qu’elle sait faire vivre lorsqu’elle le souhaite, et non pas sur des alliances politiques de circonstances ouvertes à la stasi.
La première alliance concerne les nouveaux États de l’empire d’hier. Certains sont fortement exportateurs de matières premières stratégiques et ils transiteront bientôt par l’univers d’instabilité qui s’intercale toujours entre deux régimes politiques, au cours de transmissions de pouvoir. La Russie les encourage à s’intégrer avec elle au sein d’une future Union européenne orientale. L’union douanière sera effective avec le Kazakhstan et la Biélorussie en 2012, peut-être également l’Ukraine.
Les autres alliances espérées et d’une autre nature sont évidemment européennes. L’Europe est la seconde alliance.
La demande intérieure russe a des limites naturelles, elle ne pousse pas à l’exploitation de toutes ses ressources. Les industries historiques n’offrent pas encore les innovations fortement consommatrices de matières stratégiques. Le centre d’innovation de recherche et de développement de Skolkovo exprime autant l’espoir que la pénurie de nouveautés technologiques.
La Russie n’est pas non plus dans la même situation que la Chine : les ressources russes sont supérieures aux besoins de son développement ; ses besoins sont moins centralisés, moins planifiés ; son industrie transformatrice de matières en produits finis est moins développée ; ses coûts de production ne sont pas aussi compétitifs. Elle offre également des caractéristiques différentes de celles du Brésil et de l’Inde.
L’exploitation des ressources stratégiques russes sera fortement dépendante des exportations vers un client final au-delà de ses frontières. Cette perspective minière transforme la Russie en une terre d’immigration au même titre que l’ont été par exemple l’Australie ou l’Afrique du Sud. L’Europe doit se faire à ce paradigme : l’attrait d’une profondeur stratégique orientale nécessite l’évolution de ses relations internationales, de ses alliances ; la réponse européenne à ses besoins en matériaux stratégiques d’origine russe nécessite des moyens européens autant humains que financiers. C’est pourquoi il faut faire en sorte que l’Europe devienne cet horizon commercial naturel, que l’Union européenne et la Russie gagnent en étant partenaires, que d’anciennes limites soient dépassées, que les cartes du « smart power européen » soient placées au-dessus d’objectifs davantage économiques immédiats et de rente, que travailler dans la Russie des matières premières stratégiques devienne une idée aussi courante qu’exploiter une mine en Amérique du Sud ou au Canada. Regardons dans le passé, de la fin du XIXe siècle jusque dans les années 1920 le premier producteur de platine de l’Oural n’était-il pas une société parisienne, la Compagnie Industrielle du Platine.
Par la suite, l’Europe doit pouvoir transformer ces matières stratégiques. En France, force est de constater que l’on ne peut que s’étonner de la disparition au début des années 2000 de l’irremplaçable leader français du négoce et de la métallurgie des matériaux stratégiques, le Comptoir Lyon-Alemand, Louyot, victime d’une trappe financière après deux cents ans d’existence.
Russie et France
L’un des éléments clés, négligé dans le passé pour cause d’héritage historique et politique, reste la compréhension mutuelle et la mise en perspective d’objectifs communs. Autant les faits et gestes entourant les exemples récents de coentreprises énergétiques russo-européennes perdent en signification lorsqu’ils sont observés au travers des seuls prismes de Paris, de Londres ou de Berlin, autant ils gagnent en clarté sous une lumière commune avec celle de Moscou.
En France l’un des aspects à changer radicalement est l’accueil réservé aux entreprises russes qui souhaiteraient s’établir dans notre pays. Véritables éclaireurs, elles sont le plus souvent mal acceptées : des forces vont parfois à contre-courant des objectifs des deux ministères de l’Économie et des Finances russe et français qui favorisent leurs implantations. L’ouverture d’un compte en banque en France pour une entreprise russe est un parcours qui aboutit le plus souvent dans une banque non française ; une fois l’implantation réalisée en France, demander et recevoir les autorisations administratives, parfois chaque année, restent une épreuve…
De même, les entreprises françaises soucieuses de se développer en Russie rencontrent aussi bien leur propre impréparation que la bureaucratie locale. L’ensemble aboutit aux incompréhensions usuelles voire à l’échec.
En France, les rendez-vous manqués entre les platinoïdes (platine, palladium et rhodium) et l’industrie de la catalyse automobile resteront un bon exemple de l’ensemble de ces difficultés.
Il ne fait pas de doute que l’accès aux matières stratégiques contenues dans le sous-sol russe nécessitera des contreparties que le néophyte jugerait inattendues.
Comment conclure un sujet sur la Russie sans aborder son mysticisme empreint de traditions et dont les rites orthodoxes ancestraux suscitent l’émotion du lien mystique slave qui relie l’être à sa terre, cette maison dont il est l’intendant, qui l’identifie à la richesse de son sous-sol, à l’immense dimension de son espace. Le tout est résumé par Mme de Sévigné : « L’étendue fait tout disparaître, excepté l’étendue même, qui poursuit l’imagination, comme de certaines idées métaphysiques dont la pensée ne peut plus se débarrasser, quand elle en est une fois saisie. »
Elle continue dans la même veine : « Ce qui caractérise ce peuple, c’est quelque chose de gigantesque en tout genre : les dimensions ordinaires ne lui sont applicables en rien. Ni la vraie grandeur ni la stabilité ne s’y rencontrent ; mais la hardiesse mais l’imagination des Russes ne connaît pas de bornes, chez eux tout est colossal plutôt que proportionné, audacieux plutôt que réfléchi et si le but n’est pas atteint, c’est parce qu’il est dépassé. »
Tout est dit, l’accès aux matières critiques de la Russie se fera avec une terre et un peuple et non pas contre eux.
Notes
[1] Stratégique : ressource indispensable à la défense nationale ou à une politique de l’État : le minerai de fer est stratégique pour l’acier utilisé dans la politique d’urbanisation chinoise.
[2] Critiques : les risques industriels liés à une pénurie de cette matière sont élevés il n’y a pas de substitution possible : le rhodium est critique pour la catalyse automobile (pas substituable) mais pas pour la joaillerie (substituable).
[3] « L’agriculteur, le spéculateur, le G20 : instabilités, révoltes »
[4] « EDF, Russie, ressources et abondantes terres rares »
19/01/2017