Jeu d’échecs et développement personnel

11/06/2020 - 3 min. de lecture

Jeu d’échecs et développement personnel - Cercle K2

Cercle K2 neither approves or disapproves of the opinions expressed in the articles. Their authors are exclusively responsible for their content.

Joël Gautier est avocat et auteur de l'ouvrage intitulé « Jeu d’échecs et développement personnel ». Il présente une méthode de développement personnel qui s’appuie sur la compréhension du jeu d’échecs. L’idée originale de cet ouvrage est la suivante : quels enseignements tirés de la stratégie développée par un joueur d’échecs peuvent servir au développement personnel.

---

D’abord, un joueur d’échecs a toujours un plan. S’il se risquait à déplacer ses pièces sans but défini, à coup sûr, il perdrait ses parties, accumulerait les défaites sans progresser et se priverait de surcroît du plaisir du jeu. Un véritable joueur d’échecs est toujours méthodique. Chaque mouvement de ses pièces s’inscrit dans la stratégie qu’il aura préalablement définie. Pas de hasard sur l’échiquier. Or, la méthode du joueur d’échecs, pour éloigner qu’elle semble au premier abord des exigences de notre quotidien, porte en elle bien des clefs qui peuvent nous aider à franchir certains paliers. L’ouvrage précité présente donc cette méthode, qui se résume en trois mots : bilan, objectif, moyen (BOM), qui sont les trois temps du développement.

Le premier temps est le bilan. Il s’agit d’un préalable essentiel en matière de développement personnel. Ce bilan peut être réalisé dans tous les domaines de nos vies, aussi bien sur le plan personnel, professionnel ou familial. Il est important que ce bilan soit objectif : je regarde où j’en suis de la façon la plus objective possible, sans améliorer ma situation ou la dramatiser. Ce bilan va ensuite me permettre de déterminer mes axes actions.

Il est nécessaire de renouveler notre bilan au moins deux fois par an et de le réaliser à l’occasion d’événements qui font date afin de poser des jalons (fin de l’année civile, fêtes, anniversaire ou événement personnel particulier).

Vient ensuite le deuxième temps, qui est la fixation d’objectifs. Il ne s’agit naturellement pas de se fixer des objectifs inatteignables. On est tous tentés de se dire « je veux être plus riche » ou « je veux perdre du poids. » Mais ce qui va être réellement moteur d’action, c’est la fixation d’objectifs corrélés aux moyens à notre disposition. Il s’agit donc de se fixer des objectifs que nous pouvons objectivement atteindre. Pour les rendre plus atteignables, l’une des clefs, est de fixer des étapes. Yuri Kasparov, ancien champion du monde, a souligné l’importance des objectifs intermédiaires. Plusieurs exemples, pris à différents domaines de la vie, peuvent illustrer ce propos. Objectif sportif : « je dois aller tel jour à la salle de sport pendant au moins deux heures ». Objectif professionnel : « je souhaite développer telle compétence connexe aux miennes, je vais donc suivre telle formation ». Ou objectif personnel : « je souhaite rencontrer de nouvelles personnes, je vais donc m’inscrire dans telle association, etc. ». Cet exemple présente un autre intérêt : il illustre l’importance de bien compartimenter chacun des objectifs que nous nous fixons dans le domaine correspondant où nous souhaitons progresser ou évoluer. Les sciences de la psychologie connaissent également cette idée avec l’image du panier et l’approvisionnement de chacun des paniers. Le compartiment va permettre de faciliter la poursuite de notre objectif en évitant la dispersion de nos efforts.

Les objectifs de chacun de nos compartiments doivent ensuite être mis en adéquation avec ce que l’on appelle les moyens. Les moyens sont ce qui va permettre la réalisation de nos objectifs. Il s’agit de notre programme d’action. Si par exemple mon objectif est de m’améliorer en sport, alors, je dois déterminer précisément quel sport, quel jour, quel horaire. Pour plus d’efficacité, il est recommandé d’inscrire par écrit notre programme d’action car un écrit est toujours plus engageant.

Cette méthode du BOM correspond exactement à ce qu’applique un joueur d’échecs dans sa pratique du jeu : il fait d’abord un bilan qui se traduit par l’évaluation des positions respectives et l’analyse de l’emplacement des différentes pièces ; il définit ensuite les cases où il entend placer ses pièces ; il réalise enfin son plan en mettant en mouvement les pièces qu’il aura choisies.

Le BOM du joueur d’échecs, technique connue depuis longtemps, peut ainsi être une source d’inspiration.

Cependant, la meilleure des méthodes resterait au stade théorique si elle ne reposait sur la confiance en soi. Beaucoup la considèrent comme une fin en soi, ce qu’elle n’est pas à mon sens. La confiance en soi est, selon moi, un accélérateur, qui doit avant tout, pour paraphraser l’ancien champion du monde Robert James Fisher, reposer sur des faits. C’est parce qu’on réalise des actions qu’on va développer notre confiance en nous. La confiance en soi est déterminante car elle va nous permettre d’avancer, de réaliser nos objectifs, de s’en fixer d’autres. Plus on réalise, plus on a confiance en nous, plus on a confiance en nous, plus on se fixe d’objectifs, plus on se fixe d’objectifs, plus on avance et plus on avance, plus on réalise nos projets.

Joël Gautier

11/06/2020

Últimas publicaciones