Les économies d’énergie : après avoir été cigales, il nous faut devenir fourmis !
27/11/2022 - 2 min. de lecture
Le Cercle K2 n'entend donner ni approbation ni improbation aux opinions émises dans les publications (écrites et vidéos) qui restent propres à leur auteur.
Geneviève Salsat est Présidente de Public Conseil, Présidente de la Commission Institutionnelle du Groupement du Patronat Francophone (GPF) et élue majorité municipale à la Celle-Saint-Cloud (78).
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L’économie d’énergie, on nous en parle de loin en loin depuis longtemps. A vrai dire depuis le premier choc pétrolier de 1974. Ce n’est donc pas nouveau.
Mais qu’avons-nous fait depuis ?
Dans une société de surconsommation, il faut produire, produire toujours plus, dans une spirale infernale où l’illusion du bonheur rime avec abondance.
Certains esprits éclairés voyaient bien que ça ne pouvait pas durer éternellement, mais jouer les Cassandres n’a jamais été populaire, encore moins quand tout vous pousse à consommer
Alors comme le cite la chanson d’Alain Souchon :
« on avance, on avance, on avance,
On a pas assez d’essence pour faire le chemin dans l’autre sens
Tu vois pas tout ce qu’on dépense
Faut pas qu’on réfléchisse ni qu’on pense
On avance… »
Face à l’entêtement humain, il fallait bien que la nature s’en mêle !
Qu’elle s’assoie à la table sans y avoir été invitée, qu’elle dise stop aux puissants afin de leur faire redécouvrir l’humilité humaine depuis longtemps oubliée.
On aurait pu penser que les changements climatiques, l’appauvrissement des réserves d’eau, l’appauvrissement des sols, étaient autant de sonnettes d’alarme entendables par l’oreille humaine
Certes, mais habitués à n’entendre que leur propre voix, c’est au travers des canons Russo - Ukrainiens que les dirigeants européens ont pris pleinement conscience du risque de pénurie d’énergie qui touchera de plein fouet leurs économies.
Dès lors chacun s’agite, fait des annonces, brandit des sanctions pour endiguer la menace.
Rien n’y fait. Il nous faut donc, après avoir été cigales, devenir fourmis !
La force des fourmis c’est la somme des actions de chacune au service de toutes. Une belle organisation, qui quand on l’observe de près n’a rien à envier à la nôtre, plus dispersée et individuelle s’il en est.
Pour autant, l’heure n’est plus aux tergiversations car la menace de lointaine s’est fait proche, au point qu’il nous faut en appeler à la responsabilisation individuelle pour contrer une menace collective.
L’heure du gaspillage, de la surconsommation, de l’insouciance est passée et nous n’avons en effet « plus assez d’essence pour faire le chemin dans l’autre sens »…
Alors à nous d’être inventifs pour consommer moins et mieux
Des solutions existent, qui peuvent s’inviter dans chaque ville, dans chaque foyer.
La fin de l’éclairage des bureaux la nuit en est une.
La comptabilisation de l’énergie domestique en est une autre
Permettre à chacun de maîtriser sa consommation d’énergie, de payer son chauffage selon sa consommation réelle et non plus selon la taille de son appartement est une évidence, bien souvent négligée et qui pourtant, au regard du nombre de logements concernés, serait une vraie avancée.
Les textes législatifs et réglementaires sont là, endormis depuis des lustres.
Pour ceux-là comme pour bien d’autres, soyons innovants et telles des fourmis, utilisons chaque levier pour participer individuellement à un défi collectif, et non des moindres au regard de l’appauvrissement de nos ressources, celui de notre survie…
27/11/2022