Pourquoi, comment, jusqu'à quand...

12/06/2022 - 3 min. de lecture

Pourquoi, comment, jusqu'à quand... - Cercle K2

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Geneviève Salsat est Présidente de Public Conseil, Présidente de la Commission Institutionnelle du Groupement du Patronat Francophone (GPF) et élue majorité municipale à la Celle-Saint-Cloud (78).

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Ce n’est pas une question shakespearienne, c’est une simple question que tous les Français se posent depuis longtemps et dont la plus récente illustration est le navrant spectacle à la sortie du Stade de France lors de la finale de la Coupe d’Europe.

POURQUOI notre pays est-il incapable d’anticiper des débordements ?

COMMENT peut-on laisser des fauteurs de troubles impunis ?

JUSQU’A QUAND allons-nous tolérer une situation dans laquelle l’État semble avoir oublié le premier de ses devoirs régaliens, la sécurité de ses concitoyens ?

Vols, pillages, agressions, mais où est donc passé la France, pays de la douceur de vivre ? La presse internationale nous étrille et cette image d’insécurité n’est pas sans conséquences économiques. Les touristes se détournent, les étudiants s’en vont vers des universités internationales, les investissements étrangers se font ailleurs.

Il serait peut-être temps de comprendre que notre image impacte notre économie et que de se voiler la face ou de rejeter la faute sur les autres ne les fera pas revenir.

Rajoutez à cela une fiscalité confiscatoire et en perpétuel changement, et vous aurez les clés d’une économie qui n’attire plus, voire qui repousse toute velléité d’investissement étranger chez nous.

On pourrait se dire que nous avons touché le fond de la piscine et qu’il ne nous reste plus qu’à remonter. Nous aimerions le croire, mais aucun signe avant-coureur ne nous le laisse présager.

La campagne présidentielle a été des plus atone, les législatives n’intéressent personne, les deux grands partis politiques, entendez LR et PS sont laminés, laissant la place aux extrêmes qui vont finir par incarner à eux seuls l’opposition.

Pauvres de nous dirait Franz-Olivier Giesbert, et il aurait raison.

Pourtant notre pays est si beau.

Nous avons les plus beaux paysages, nous avons une façade maritime unique en Europe, nous créons, nous imaginons, nous innovons, nous inventons.

Le proverbe Allemand ne dit-il pas : "heureux comme le bon Dieu en France".

Pas sûr que nos voisins d’Outre-Rhin s’en souviennent ni même beaucoup de nos compatriotes.

Sûrement pas nos entrepreneurs, qui après le Covid et avec l’impact de la crise en Ukraine, se retrouvent dans des situations inextricables.

Voyez plutôt…

Voilà l’histoire d’un entrepreneur innovant qui met sur le marché des huiles d’olive et de graines dans des bouteilles zéro plastique, zéro verre, donc zéro pétrole.

Du bio dégradable à l’état pur !

Succès immédiat, les commandes affluent de toutes les grandes enseignes qui y voient un moyen de répondre à la demande des consommateurs.

Magnifique, me direz-vous…

Certes, mais en pleine crise Ukrainienne, la survie c’est le stock !

Notre entrepreneur se tourne alors vers les banques pour financer non pas un stock dormant mais un stock déjà vendu.

On pourrait imaginer qu’à risque zéro, avec des clients dits de premier rang, entendez qui ne disparaîtrons pas demain, l’avance de trésorerie serait un jeu d’enfant pour ne pas dire un jeu d’écriture.

Pas du tout, et voilà notre entrepreneur devant une situation ubuesque de celui à qui on réclame de la marchandise mais qui ne peut pas la livrer.

Il ne demande pas de subvention, pas de chèque de l’État, pas de déductions fiscales, il souhaite juste être accompagné dans son développement, ce qui n’est quand même pas la mer à boire, comme diraient nos grands-mères…

Allez entreprendre après ça !

L’homme est dynamique, déterminé et inventif pour trouver des solutions mais combien se décourageraient…

Cette situation est symptomatique de notre atonie qui n’est malheureusement pas que politique.

Il est temps de nous réveiller, il est grand temps de sortir de cette léthargie qui nous asphyxie et de nous redonner envie.

L’envie d’avoir envie, comme le chantait notre Johny Halliday national, l’envie d’entreprendre, l’envie d’aimer et de faire aimer la France.

C’est sans doute un des grands travaux de ce prochain quinquennat.

Espérons que les Jeux olympiques à Paris seront le premier témoin de ce changement aux yeux du monde. 

Pas sûr que nous ayons une si belle occasion de le faire avant longtemps !

Geneviève Salsat

12/06/2022

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